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L’interprète Matteo Griz Wolff

« Il y a un message d’espoir qui m’a vraiment plu dans la pièce. »
© Gradient Lab

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Née sous l’impulsion du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse (MENJE) travaillant à une réactualisation des données sur la situation de la jeunesse au Luxembourg en 2021, la pièce de théâtre documentaire Wellbeing – Mental Noise est le fruit d’un long travail de recherche et de création.

Trois ans après les premières représentations, la pièce revient sur la scène des Rotondes dans le cadre des Semaines de la santé mentale avec un changement de casting : Matteo Griz Wolff, aussi connu sous le pseudo Culture The Kid, reprend le rôle de Thomas Faber (alias Maz). Entre deux répétitions, il nous a donné ses premières impressions de la pièce.

Matteo, comment t’es-tu retrouvé embarqué dans l’aventure Wellbeing ?

Mon agent m’a parlé de cette pièce de théâtre dans laquelle Maz avait joué et qui mélangeait théâtre et rap, et ça m’a donné envie d’y participer. En plus, la pièce traite d’une thématique qui me tient à cœur. Extérioriser ses problèmes, ne pas avoir peur d’en parler : c’est une tension qui nous travaille tous, les jeunes, surtout les hommes. Il y a une évolution dans la pièce, on commence par quelque chose d’assez sombre et ensuite, on voit que les choses peuvent s’améliorer. C’est ce message d’espoir qui m’a vraiment plu dans la pièce.

Tu as un peu d’expérience au théâtre mais est-ce que quelque chose dans cette pièce te sort de ta zone de confort ?

J’ai fait 6 ans de théâtre au TNL et au lycée, où on faisait beaucoup de comédies françaises. J’ai joué Le Malade imaginaire, par exemple. Là, c’est totalement un autre genre et en plus, j’ai rarement fait du théâtre en luxembourgeois. Mais ce sur quoi je travaille, c’est vraiment ce truc de bien représenter l’émotion des jeunes qui ont écrit leur témoignage sans tomber dans la parodie ou l’excès. Je tiens à trouver le juste milieu pour respecter le texte parce qu’il s’agit du vécu de quelqu’un.

Comment as-tu travaillé avec Nathalie, la metteuse en scène, jusqu’à présent ?

Pour l’instant, on a fait des répétitions assez classiques pendant lesquelles je lis le texte et j’essaie de me l’approprier. Mon personnage se cache beaucoup derrière un masque qu’il montre au monde. Je dois trouver le « sous-titre » qui exprime vraiment ce que veut dire le personnage mais qu’il n’arrive pas à dire. C’est là que le travail avec Nathalie a été très utile : arriver à souligner chaque phrase avec une certaine émotion, un souvenir, une pensée.

Et comment se passe la collaboration avec Maz pour la reprise du rôle ?

Avoir quelqu’un comme Thomas qui s’est déjà plongé dans le rôle, qui peut me donner des repères par rapport à l’émotion qu’il a voulu véhiculer, c’est un appui supplémentaire précieux pour construire le rôle. Comme il était là à la création de la pièce et qu’il a écrit un morceau de rap, il a pu mettre de son propre vécu dans le rôle. En parler avec lui, en savoir plus sur le bout de son histoire qu’il y a mis m’a permis de mieux m’identifier au personnage. 

Je pense que le personnage que Thomas avait construit était bloqué sur lui-même, il portait un masque de colère. Moi, je vois plus une fausse confiance en soi, une forme de dédain de l’autre qui nait d’une haine de soi-même. C’est ma touche personnelle, qui vient de mon vécu et que je tiens à transcrire dans le rôle.

Tu crois que la pièce va t’influencer pour la suite de tes projets ?

Le projet me permet de me diversifier, d’explorer un chemin de plus que je pourrais emprunter. Et surtout, c’est une pièce très honnête, très vulnérable. Ça va me permettre de me reconnecter à certaines choses.